Thèse de doctorat en Histoire contemporaine soutenue par Munier Alahmad, sous la direction de Jérôme Grévy (Criham / université de Poitiers).

• Date et lieu de la soutenance : 12 juin 2013 – Université de Poitiers

 

 

Présentation du thème de recherche

L’histoire de la politique linguistique coloniale de la diplomatie française : Exemple la Syrie de 1920 à 1946

Entre 1920 et 1946, la Syrie fut placée sous mandat français. La charte du mandat a fait du français la langue officielle du pays. Ces recherches analysent la manière dont la France a organisé le Haut-commissariat, et en particulier le service de l’instruction publique, qui, à son tour, a organisé l’enseignement dans le but de faciliter la propagation de la langue française. La politique linguistique appliquée fut différente selon la nature des écoles : Dans l’état de la Syrie, le français occupait une place variant entre langue étrangère et langue des sciences dans l’enseignement officiel. Dans les autres états, spécialement celui des Alaouites, le français était la langue de l’enseignement ; ainsi la France espérait-elle se créer en Syrie une clientèle qui dépende d’elle, comme c’était le cas des Maronites au Liban. La France comptait sur les écoles privées, principalement sur les écoles privées françaises, pour enseigner le français : elle les a placées sous son propre contrôle, les a soutenues financièrement, leur a fourni du matériel pédagogique ; elle les a dotées de professeurs français, leur a accordé des bourses, et enfin elle a rendu les diplômes de ces écoles plus prestigieux que ceux des écoles officielles. À la fin du mandat, la Syrie a remanié l’organisation française, refaisant du français une langue étrangère, et en réduisant l’enseignement dans les écoles privées.

 

Composition du jury

– Bernard Lachaise (Président du jury, rapporteur),
– Yves Denéchère (Rapporteur),
– Jérôme Grévy (Directeur de thèse),
– Jérôme Bocquet.

 

École doctorale

Lettres, pensée, arts et histoire – Université de Poitiers