• 11 février 2016 – 14h / 18h
• Poitiers, faculté des Sciences humaines et arts
8 rue René Descartes – Bât. E17 – salle 203
Présentation
À l’échelle du territoire national, si l’on exclut le cas particulier de Paris, les Deux-Sèvres sont sans conteste le département de l’arrière dont la vie quotidienne et le cadre de vie ont le plus servi de cadre d’écriture pour un écrivain de l’entre-deux-guerres. En effet, après l’obtention du prix Goncourt en 1920, Ernest Pérochon s’emploie à brosser le paysage social de ses contemporains deux-sévriens au cours du récent conflit mondial au fil de ses intrigues romanesques. Affecté au dépôt du 114e régiment d’infanterie à Parthenay après son rapatriement sanitaire depuis le front de Lorraine à la fin aout 1914, celui qui n’est encore qu’un jeune instituteur à peine entré dans le cercle des Lettres, prend le temps d’observer, de s’imprégner des faits divers rapportés par la presse locale ou les conversations. Grâce à son style empreint du naturalisme cher à son maître Émile Zola, Ernest Pérochon immortalise les caractères des fortes paysannes en charge des exploitations agricoles familiales, rend compte des bouleversements des positions sociales au fur et à mesure de la durée du conflit, insiste sur les troubles des consciences et des cœurs, pointe les répercussions psychologiques à long terme et l’ombre portée de la Grande Guerre bien des années après son achèvement.
Programme
• Éric Kocher-Marboeuf, maître de conférences en histoire contemporaine
Ernest Pérochon durant la Grande Guerre
• Laëtitia Rondet, attachée territoriale de conservation du patrimoine aux Archives Départementales de l’Indre, doctorante
L’inventaire des papiers d’Ernest Pérochon
• Jérôme Grévy, professeur d’histoire contemporaine
Les écrivains et la Grande Guerre
Table ronde : Les romans de la guerre d’Ernest Pérochon
– La parcelle 32, 1922
– Les gardiennes, 1924
– Le crime étrange de Lise Balzan, 1929
– Marie-Rose Méchain, 1931
– Les fils Madagascar, 1932