Cycle de conférences proposées par les Archives départementales de la Vienne.

• du 4 avril au 8 juin 2018

• Poitiers, Archives départementales de la Vienne
Quartier de la Gibauderie  – 30 rue des Champs-Balais

 

 

Présentation

Questionner la place et le rôle des femmes dans la société poitevine, du Moyen Âge à nos jours, telle est l’ambition de ce cycle de conférences proposé par les Archives départementales de la Vienne.
Les conférences cherchent à dresser un portrait, forcément trop rapide, des femmes dans les sociétés anciennes à travers des trajectoires individuelles
ou collectives : femmes de pouvoir et femmes du peuple, femmes auteures et femmes opprimées, sages-femmes ou “femmes-diables”.

 

Programme

Des affaires d’agressions sexuelles sur des poitevines au XVIIIe siècle : étude de cas

Mercredi 4 avril, 18h
Conférence par Fabrice Vigier, maître de conférences en histoire moderne à l’université de Poitiers.

Les dossiers judiciaires d’Ancien Régime conservés aux Archives départementales de la Vienne font état de quelques affaires d’agressions sexuelles faites sur des femmes poitevines au siècle des Lumières. Loin d’être négligé par le droit pénal ancien, le viol est considéré comme un crime très grave et peut alors être puni de la peine de mort.
Quoi qu’il en soit, la constitution d’un corpus d’affaires de ce type permet de répondre aux questions suivantes. Ce genre de procès est-il fréquent dans les décennies qui précédent la Révolution française ? Quels enseignements peut-on tirer de ces dossiers judiciaires sur les violences ainsi faites aux femmes poitevines ? Enfin, comment les justices de la province traitent-elles ce type d’affaires au XVIIIe siècle ?

 

La mobilité des femmes du peuple dans le Poitou du XVIIIe siècle : portraits de migrantes

Mercredi 25 avril, 18h

Conférence par Sébastien Jahan, maître de conférences en histoire moderne à l’université de Poitiers.

Longtemps décrites comme immobiles, les sociétés essentiellement rurales de la France d’Ancien Régime sont en réalité parcourues de courants migratoires qui ne concernent pas que les hommes et les milieux privilégiés. Loin d’être systématiquement condamnées à une destinée purement domestique, les femmes du peuple circulent elles aussi.
Si elles sont le plus souvent poussées sur les routes par la nécessité ou entraînées dans le sillage d’un père ou d’un mari, il arrive néanmoins que certaines fassent le choix d’une vie itinérante pour échapper à la dépendance et au carcan du patriarcat. Forestières, métivières, pèlerines, vagabondes : autant de trajectoires contrastées de femmes anonymes et pauvres, sillonnant les chemins du Poitou d’Ancien Régime.