• Date et lieu de la soutenance : 25 novembre 2013 – Poitiers, faculté des Sciences humaines et arts
Présentation du thème de recherche
Aspects de l’opéra-comique sous la Révolution : l’évolution du goût et du comique aux théâtres Favart et Feydeau entre Medée (1797 et L’Irato (1801)
L’opéra-comique en tant que genre se construit pendant l’ancien régime, et plus précisément le XVIIIe siècle. À la veille de la révolution, il présente une certaine homogénéité et peut se définir comme une forme de théâtre lyrique où se mêlent des épisodes chantés et des épisodes parlés. Les sujets sont empruntés à la réalité quotidienne et le dénouement est généralement heureux.cependant, dès 1790, le genre va connaître des bouleversements profonds dus à une nouvelle génération de compositeurs : Cherubini, Lesueur, Méhul, Steibelt. Ne réussissant pas à accéder à la scène de l’opéra, ils font jouer leurs œuvres dans des théâtres d’opéras-comiques, plus accessibles : les salles Feydeau et Favart. Ils se voient contraints de se plier à la règle du genre (l’alternance d’épisodes parlés avec des épisodes chantés). ainsi naissent des œuvres telles que Euphrosine (1790) et Stratonice (1792) de Méhul, Roméo et Juliette (1793) de Steibelt, ou encore Médée (1797) de Cherubini qui, par l’atmosphère et le caractère tragique de leurs livrets, rompent avec l’opéra-comique traditionnel. De plus, le style de musique utilisé par les compositeurs de cette nouvelle génération, influencés par les œuvres de Gluck, fait de ces œuvres de grands opéras. Toutefois, vers 1798, il semble que l’on s’éloigne du drame pour aller vers un opéra-comique humoristique et distancié. ce changement d’esthétique est attesté par des écrits de l’époque. Ainsi, cette étude s’attachera à comprendre cette évolution du goût, par une analyse fine des salles, du répertoire et de la réception des œuvres (créations et reprises confondues).