• Vendredi 4 juillet 2025
• Charenton-le-Pont, Médiathèque du patrimoine et de la photographie
11 rue du Séminaire de Conflans
• Place limitées, sur inscription obligatoire
Cette journée est conçue comme un moment d’échanges entre historiennes et historiens de l’art au sens large (des étudiantes ou étudiants en master aux personnes actives dans le monde de l’art, marché, collection, critique).
Table-ronde : Les objets auxiliaires de l’histoire de l’art : renouveau et enjeux
15h30 / 16h45
Intervenants et intervenantes : Marie Colas des Francs (INHA – EPHE), Florentin Gobier (Musée de la nacre et de la tabletterie, Méru), Estelle Leutrat (Université de Poitiers – Criham – UR 15507), Ambre Vilain (Nantes Université – CReAAH – UMR 6566)
Modération : Katia Schaal (Université de Poitiers – Criham – UR 15507)
Cette table ronde s’intéresse à des objets jusqu’alors peu regardés, voire déconsidérés, par l’histoire de l’art en France.
La hiérarchie des arts, instituée depuis le XVIIe siècle et confirmée au XIXe siècle avec une division explicite des beaux-arts en arts majeurs et mineurs, a toujours eu une répercussion sur le traitement académique des disciplines artistiques. Pour preuve, l’enseignement et la recherche accordent une place prépondérante à l’histoire de l’architecture et de la peinture. Si depuis les années 1980, les frontières se dilatent avec un intérêt renouvelé porté à l’art de la sculpture (avec pour tournant 1986 et l’exposition La Sculpture française au XIXe siècle, Grand Palais), au dessin (grâce à la création d’un Salon dédié en 1991 à Paris), à l’estampe (qui bénéficie, depuis 2022, d’un séminaire de recherche Écritures de l’histoire de l’art : l’histoire de l’estampe (1700-1945) très suivi), ou encore à l’affiche (superbement exposée en ce moment au musée d’Orsay), d’autres supports d’images, objets historiques et œuvres modestes intéressent encore peu l’histoire de l’art, malgré leur contribution à la culture visuelle d’une époque et leur potentiel à renouveler la connaissance. En réunissant des spécialistes des arts du multiple (estampe, sigillographie, médaille) et de l’artisanat d’art (tabletterie, plumasserie), on réfléchira aux objets et aux domaines de recherche secondaires de l’histoire de l’art. En dépit de la dépréciation du terme, les intervenants questionneront leur auxiliarité au regard des enjeux de la recherche auxquels ils répondent (interdisciplinarité, intermédialité, circulation, collection, etc.). Néanmoins, ils subissent toujours une marginalisation scientifique, institutionnelle, muséale, quand bien même leurs spécialistes voient leurs travaux reconnus et que leurs efforts de valorisation trouvent l’adhésion des publics.