• Rennes, Archives départementales d’Ille-et-Vilaine
1, rue Jacques-Léonard
Présentation
La volonté d’écouter et de donner à entendre les voix des personnes enfermées est partagée par des archivistes, des membres d’associations, des chercheur·es en sciences sociales, des artistes, des militant·es, des journalistes, des auteur·es et par des personnes enfermées elles-mêmes. Les motivations, les finalités et les méthodes mobilisées – du recueil à la diffusion – divergent selon les démarches. Ces deux journées de réflexion visent à interroger et à faire se croiser la pluralité de ces pratiques de recherche et de médiation autour des voix de l’enfermement.
Qu’entend-on par voix ? Quelle place donne-t-on aux individus derrière ces voix ? Comment les mettre en forme ? Pour quelles finalités ? Pour quels publics ? Qu’est-ce qui est audible ? Que faire des silences ? Quelles responsabilités engager et quelles postures éthiques adopter quand il s’agit de relayer, de médiatiser, de porter ou de reconstituer les paroles enfermées ? Autant de questionnements qui traverseront ces deux journées de réflexion et qui viseront à comparer des démarches (associative, militante, scientifique, artistique, journalistique) et des institutions (prison, centre de rétention administrative, hôpital psychiatrique, maison de retraite).
En interrogeant simultanément la recherche des voix, leur mise en forme et leur médiation, ces deux journées souhaitent penser ensemble les démarches et leurs publics et donc les responsabilités plurielles engagées lorsque l’on transforme des voix exprimées en paroles adressées. Chaque session reviendra sur une étape du processus allant du recueil à la médiation des voix :
(1) Aller chercher les voix,
(2) Mettre en forme les voix,
(3) Faire entendre les voix,
(4) Enjeux méthodologiques et éthiques.