Publication des actes de la journée d’études Les communistes à l’épreuve du genre (Poitiers, 25 mars 2021).
Revue d’histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 2024, n° 71/1

Anne Jollet, Fanny Le Bonhomme, Laurence Montel (coord.), 2024

Revue d’histoire moderne et contemporaine, janvier-mars 2024, n° 71/1

 

 

Présentation

Au sein des études consacrées à l’histoire des communismes, les apports heuristiques de l’approche par le genre ne sont plus à prouver, que l’on considère le communisme comme « une théorie, une doctrine, un programme politique » ou bien comme « une pratique militante contestataire et révolutionnaire ». Ce dossier s’inscrit dans cette perspective, en déplaçant le regard du centre vers la marge, du Parti communiste vers ses organisations satellites, ces associations orientées vers des groupes sociaux ou des secteurs d’interventions spécifiques, dans le but de recruter et d’encadrer les masses.
Véritables « sas entre le parti et la société », en même temps qu’instances « de socialisation au communisme », ces organisations ont été fortement encouragées par le Komintern. À l’origine conçues comme des « courroies de transmission » devant œuvrer pour politiser les masses au service de la révolution et concurrencer l’influence des organisations confessionnelles, elles ont diffusé dans la société « des modèles culturels propres à la sphère communiste ». Leur rôle dans le monde communiste, et plus largement dans les sociétés, est donc loin d’être négligeable.