Conférence par Gilles Malandain (Criham / Université de Poitiers), organisée par l'Institut d'études avancées de Paris, dans le cadre du cycle de conférences Paris, de la Restauration à la Grande Guerre.

• 14 mars 2017 – 18h / 19h30

• Paris, Institut d’études avancées – Hôtel de Lauzun
17 quai d’Anjou

• Entrée libre, sur inscriptions

 

 

Présentation

Partant de la triste actualité que nous connaissons, et en s’appuyant sur la sociologie de la « sidération » qui s’est forgée dans l’analyse des attentats contemporains (en particulier depuis le 11 septembre 2001), cette conférence proposera un retour sur les attentats perpétrés à Paris entre la Révolution et la veille de la Grande Guerre. Car si l’attentat « terroriste » est souvent perçu comme une violence spécifique du XXe siècle, il relève en réalité d’une histoire plus ancienne, qui pourrait remonter jusqu’à l’Ancien régime. Mais c’est la Révolution française qui ouvre véritablement l’espace politique de l’attentat contemporain, avant même la première « vague » d’attentats terroristes, imputable à certains militants anarchistes dans les années 1890. Avant Ravachol et Caserio, Saint-Réjant, Louvel, Fieschi, Orsini, et quelques autres, avaient déjà frappé l’opinion par leurs gestes spectaculaires, au coeur de la capitale, suscitant des interrogations auxquelles les nôtres font encore écho.

Gilles Malandain est maître de conférences en histoire à l’université de Poitiers. Après avoir consacré sa thèse à l’attentat de Louvel contre le duc de Berry du 13 février 1820 (publié sous le titre L’Introuvable complot. Attentat, enquête et rumeur dans la France de la Restauration, Éditions de l’EHESS, 2011), il a élargi son champ de recherche sur l’histoire longue de la violence politique, sur la « religion napoléonienne », ou encore sur le droit pénal, l’enquête judiciaire et les représentations du crime au XIXe siècle.