Thèse de doctorat en Histoire contemporaine soutenue par Tiémoko Diallo, sous la direction de Guillaume Bourgeois (Criham / Université de Poitiers) et Mamadou Bamba (Université Alassane Ouattara de Bouaké).

• Date et lieu de la soutenance : 17 décembre 2024, Université de Poitiers

 

 

Présentation du thème de recherche

Nouveaux regards sur la première carrière du « Père de l’indépendance » Félix Houphouët-Boigny à travers les archives françaises et ivoiriennes (1939-1965)

Après une lutte acharnée entre 1945-1960, certains des premiers intellectuels de l’Afrique noire francophone accèdent successivement à la tête des ex-TOM avec le concours de la France. Ils s’inscrivent le plus souvent dans un processus néo-colonialiste de maintien au pouvoir et de conduite de leur pays vers une autocratie parfois violente. La tête de file de cette alliance à laquelle on donnera plus tard le nom de Françafrique, Félix Houphouët-Boigny, principal sujet de notre étude, une main de fer dans un gant de velours, fait de la Côte d’Ivoire le havre d’une certaine tempérance et un modèle de développement économique pour le continent. Dominant toutes les composantes politico-sociales et économiques, s’appuyant sur un système clientéliste de patronage politique, l’homme fort d’Abidjan devient ainsi une figure paternaliste, tutélaire et la caisse de résonance de la politique africaine française. À l’aune des défis nouveaux auxquels devraient faire face les États nouvellement indépendants, notamment la construction des État-nations et leur intégration dans le concert international, le rendez-vous du renouveau de l’Afrique semble avoir été manqué.
Les crises politico-militaires sous le « règne » des pères des indépendances et celles liées à leur succession posent ipso facto la question de la force des institutions nationales autant que celle des personnalités placées à la tête des États africains. Il revient dès lors d’appréhender les ressorts d’un tel échec et d’analyser la relation des hommes politiques africains avec les concepts de pouvoir et de gouvernance. Quel chemin plus avisé que celui d’explorer l’histoire du plus emblématique des pères des indépendances africaines à travers les archives françaises et ivoiriennes ?

 

Composition du jury

– Pascale Barthélémy, EHESS – pré-rapporteure
– Joseph Tsigbé, Université de Lomé – pré-rapporteur
– Guillaume Bourgeois, Université de Poitiers – directeur
– Mamadou Bamba, Université de Bouaké – codirecteur
– Jean-Pierre Bat, archiviste-paléographe
– Guillaume Blanc, Université de Rennes 2
– Éric Kocher-Marboeuf, Université de Poitiers

 

École doctorale

ED 612 Humanités – Université de Poitiers