Ce colloque est organisé par le 3RBD, Réseau de recherche régionale en Nouvelle-Aquitaine sur la bande dessinée, sous la coordination de Sylvain Aquatias (Université de Limoges / Gresco), Inès de la Ville (Université de Poitiers / CEREGE), Jean-Paul Gabillet (Université Bordeaux Montaigne / Climas), Frédéric Chauvaud (Université de Poitiers / 3RBD) et Julien Gaillard (Université de Poitiers / 3RBD).

• du 15 au 17 novembre 2023

• Angoulême, Musée de la bande dessinée d’Angoulême, auditorium
Quai de la Charente

• Entrée libre dans la limite des places disponibles

 

Présentation

La bande dessinée francophone est un média fort populaire, comme le montrent ses chiffres de vente. En 2021, avec 85 millions d’exemplaires écoulés (+60 % par rapport à 2020) et 890 millions d’euros de ventes (+50 % par rapport à 2020), les BD représentent désormais un livre vendu sur quatre, un niveau jamais atteint auparavant.
Pour autant, l’économie de la bande dessinée est complexe et met en jeu des modèles économiques bien différents. La bande dessinée se vend surtout en albums, mais aussi en revue et au format numérique, en ligne ou hors ligne. Parmi ces trois formats, celui de la revue suit le modèle classique de l’abonnement, le deuxième celui du livre, le troisième accumule les ressources de la publicité et celles du freemium.
C’est dans ce contexte que s’élabore le marché actuel de la bande dessinée, qui se caractérise par de nombreux acteurs :
auteurs, éditeurs, distributeurs et diffuseurs, libraires enfin.
On pourrait retrouver dans ce marché la distinction opérée par Pierre Bourdieu entre un « champ de production restreinte », axé sur la production de valeur symbolique et de légitimité que l’on trouvera surtout chez les éditeurs dits « indépendants » et un « champ de grande production », axé sur la réussite commerciale. Mais cette distinction est de moins en moins nette, la plupart des grandes maisons d’édition s’assurant de disposer de collections propres aux romans graphiques ou aux oeuvres « hors normes ». La bande dessinée, comme le livre, est certes un produit industriel mais, pour reprendre l’expression de Jean-Yves Mollier, ce n’est pas une simple boite de conserve.
Parler des modèles économiques de la bande dessinée, c’est s’attacher à défricher un territoire encore mal connu. C’est ce que se propose d’explorer le présent colloque.

 

Intervenants

Sylvain Aquatias, MdC en sociologie, GRESCO, Université de Limoges
Lou Bernard, bibliothécaire, Quimperlé
Yanneck Chareyre, journaliste et critique, ACBD
Xavier Guilbert
David Guillemin, ESAS Infocom, Université de Poitiers
Gaelle Kovaliv, doctorante en Sociologie/ Lettres, Université de Lausanne
Valérie-Inès de La Ville, professeur de Sciences de Gestion, FABRICC, Université de Poitiers
Izabeau Legendre, doctorant, Queen’s University (Canada)
Kévin Le Bruchec, doctorant en Infocom, Université de la Sorbonne Paris Nord, LabSIC (EA-1803) et LabEx ICCA
Philippe Marion, professeur en narratologie médiatique, Université Catholique de Louvain
Jean-Christophe Pasco, docteur en droit, FABRICC, Université de Poitiers
Alberto Pellegrini, doctorant en Recherche et création en bande dessinée aux Université de Poitiers (FoReLLIS ) et de Tours (InTRu)
Gilles Ratier, journaliste et critique
Maëlys Tirehote-Corbin, doctorante en sociologie, LACCUS, Université de Lausanne